France / Mineur isolé étranger en situation irrégulière / Interdiction des traitements inhumains ou dégradants / Non-violation / Arrêt de la CEDH (Leb 887)

La situation précaire dans laquelle s’est trouvé un mineur, considéré comme majeur par la justice française, pendant 14 mois n’est pas constitutive d’une violation de l’article 3 de la Convention EDH relatif à l’interdiction des traitements inhumains ou dégradants (10 septembre)

Arrêt M.D. c. France, requête n°50376/13

La Cour EDH note, dans un 1ertemps, que le requérant a été regardé comme mineur en dépit des doutes existant quant à son âge et, à ce titre, a bénéficié d’une prise en charge complète par les autorités françaises, correspondant à ce que l’on pouvait raisonnablement attendre d’elles pour répondre à l’obligation de prise en charge et de protection d’un mineur isolé étranger en situation irrégulière. Dans un 2ndtemps, ayant été jugé majeur sur la base de tests osseux, le requérant a été expulsé de son logement et est demeuré dans une situation difficile durant une période de 14 mois. A cet égard, la Cour EDH considère que le requérant n’était pas dénué de perspective de voir sa situation s’améliorer et que, dès lors, ce traitement n’était pas contraire à l’article 3 de la Convention. Dans un 3èmetemps, le requérant, sur la foi du passeport délivré par les autorités de son pays d’origine, a été reconnu mineur et a bénéficié d’une mesure de placement jusqu’à sa majorité. Partant, la Cour EDH conclut à la non-violation de l’article 3 de la Convention au regard des circonstances propres à chacune des périodes considérées depuis l’arrivée du requérant en France. (PLB)

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